Qu'est-ce que l'inflammation et pourquoi faut-il s'en préoccuper

Historiquement, les industries du bétail et de la volaille ont abordé les défis de production communs, tels que la mauvaise qualité des carcasses et de la viande, la mauvaise reproduction, la baisse de la production et de la qualité du lait, ainsi que les boiteries, comme des problèmes singuliers. Nous comprenons aujourd'hui qu'il existe une cause fondamentale commune à ces problèmes de production : l'inflammation chronique ou déséquilibrée.

Qu'est-ce que l'inflammation ?

L'inflammation est nécessaire à la vie et constitue la première étape du processus de guérison ou de réparation qui aide l'organisme à lutter contre les bactéries, les agents pathogènes et leurs toxines, et à réparer les tissus endommagés. Si vous vous êtes déjà tordu la cheville, si vous avez été piqué par un insecte ou si vous vous êtes coupé le doigt, vous avez peut-être déjà ressenti les sensations familières de douleur, de rougeur, de gonflement et de chaleur qui résultent d'une blessure ou d'une infection. C'est l'inflammation en action.

Bien qu'une réponse inflammatoire appropriée et robuste soit nécessaire, une inflammation excessive ou prolongée peut devenir préjudiciable si elle n'est pas contrôlée. L'inflammation se divise en deux catégories : l'inflammation aiguë et l'inflammation chronique.

• Inflammation aiguë est la première ligne de défense contre un agent pathogène ou une blessure. Il s'agit d'un processus à court terme au cours duquel le système immunitaire envoie des globules blancs sur le site de la blessure ou de l'invasion de l'agent pathogène afin d'entamer le processus de guérison. Cette réponse doit être rapide et robuste, apparaissant dans les minutes ou les heures qui suivent l'activation d'une réponse immunitaire.
• Inflammation chronique survient lorsque la réponse immunitaire ne parvient pas à éliminer la cause de la réponse immunitaire ou de l'inflammation aiguë. L'inflammation chronique peut durer des semaines, des mois ou plus longtemps. Elle détourne les nutriments de la croissance, de la reproduction et de la production pour alimenter la lutte contre la réponse inflammatoire.

Quels sont les risques ou les coûts associés à l'inflammation chronique ?

Les éleveurs de bétail et de volaille doivent accorder une attention particulière à l'inflammation et au système immunitaire. Si l'inflammation est nécessaire, il y a un compromis en termes de performances animales.

Lorsqu'un animal est malade, sa consommation d'aliments diminue. En même temps, le système immunitaire réoriente les nutriments utilisés pour la croissance vers la protection lors d'une réponse inflammatoire aiguë.

Lorsque la réponse immunitaire persiste et qu'une inflammation chronique se produit, les nutriments et l'énergie sont détournés des performances de l'animal (notamment la croissance, la reproduction, l'efficacité alimentaire et la production de viande, de lait ou d'œufs)... ce qui, en fin de compte, diminue la rentabilité.

Le système immunitaire en action

Le système immunitaire est constitué d'un réseau sophistiqué de cellules, de protéines et d'enzymes qui sont programmées pour surveiller le bien-être de l'animal. Ce réseau de cellules détecte les bactéries et les agents pathogènes susceptibles d'envahir l'organisme et y réagit, de même qu'il réagit aux facteurs de stress, aux blessures ou aux défis environnementaux. Tous ces éléments peuvent avoir un impact négatif sur le bien-être et les performances de l'animal.

Lorsqu'un agent pathogène ou une bactérie franchit l'une des barrières de l'organisme, comme la peau, les muqueuses ou la paroi des vaisseaux sanguins, le système immunitaire détecte l'invasion. Le système immunitaire envoie alors des signaux aux cytokines, des protéines pro-inflammatoires, indiquant qu'une aide est nécessaire. Cela déclenche le mouvement des globules blancs vers le site de l'inflammation, de l'infection ou du traumatisme.

Les premiers à intervenir sur le site sont les globules blancs appelés phagocytes. Ces cellules contribuent à protéger l'organisme en ingérant les particules étrangères nocives, les bactéries et les cellules mortes ou mourantes. Il existe deux formes de phagocytes :

• Les neutrophiles sont de petits leucocytes granuleux qui apparaissent rapidement sur le site d'une blessure et ingèrent les bactéries.
• Les monocytes sont des leucocytes de plus grande taille qui apparaissent environ trois jours après l'infection et qui se chargent d'éliminer les bactéries, les particules étrangères et le matériel cellulaire mort laissés par les neutrophiles.

Les neutrophiles apparaissent d'abord sur le site et s'efforcent d'engloutir et de détruire le pathogène ou la bactérie. Ils affichent ensuite des morceaux de pathogènes à leur surface pour signaler aux monocytes de poursuivre l'attaque contre les pathogènes envahissants.

Il existe également un groupe de cytokines anti-inflammatoires qui aident à contrôler la réponse des cytokines pro-inflammatoires. Toutefois, en cas de déséquilibre entre les protéines pro-inflammatoires et anti-inflammatoires, les cytokines pro-inflammatoires peuvent envoyer trop de monocytes (globules blancs) sur le site, endommageant les cellules saines et conduisant à une inflammation chronique ou prolongée. C'est à ce moment-là qu'une réponse inflammatoire aiguë peut potentiellement se transformer en une réponse inflammatoire chronique.

Sources courantes d'inflammation

Plusieurs sources d'inflammation courantes ont un impact sur les performances et la rentabilité du bétail et de la volaille. Deux des sources les plus courantes sont une mauvaise intégrité intestinale et le stress thermique.

• Mauvaise intégrité intestinale : La muqueuse du tractus gastro-intestinal (GI) constitue une barrière importante qui empêche les bactéries, les agents pathogènes et leurs toxines de traverser la muqueuse intestinale et de passer dans la circulation sanguine. L'effondrement de cette barrière peut entraîner une fuite de l'intestin. Lorsqu'une réponse inflammatoire prolongée se produit dans le tractus gastro-intestinal, elle diminue la consommation d'aliments et les performances de l'animal.

• Stress thermique : Lorsque les animaux sont soumis à un stress thermique, le flux sanguin est détourné des tissus qui tapissent les vaisseaux sanguins de l'estomac, du tube digestif et d'autres organes internes vers la peau, ce qui facilite le processus de dissipation de la chaleur. Toutefois, la réduction du flux sanguin entraîne une diminution de la quantité d'oxygène et d'énergie disponible pour la couche épithéliale des cellules qui tapissent le tractus gastro-intestinal, ce qui permet aux agents pathogènes et à leurs toxines de pénétrer dans la circulation sanguine, en raison de l'étanchéité de l'intestin.

Les problèmes de production sont liés à l'inflammation

Parmi les résultats ou conséquences les plus courants de l'inflammation chez le bétail et la volaille, citons la diminution de la qualité de la carcasse et de la viande, la baisse des performances reproductives et l'augmentation des boiteries. Ces défis de production impliquent une réponse immunitaire. Si elle n'est pas contrôlée, cette réponse immunitaire peut conduire à une inflammation chronique.

Reproduction

Il est essentiel pour les animaux de production de mettre en place une réponse immunitaire efficace après la mise bas afin d'éliminer efficacement les agents pathogènes qui pénètrent dans l'appareil reproducteur au cours de la mise bas. Il est également important de réparer les tissus épithéliaux endommagés pendant la mise bas et de les remplacer par des tissus épithéliaux sains afin de préparer l'animal à des grossesses ultérieures. Bien que ce processus soit nécessaire, une inflammation prolongée ou chronique peut entraîner une diminution des performances de reproduction.

Boiterie

La boiterie est un problème économique et de bien-être animal important. La boiterie n'affecte pas seulement la locomotion de l'animal, elle est aussi souvent due à une inflammation. Si elles ne sont pas contrôlées, elles peuvent entraîner une baisse de la production laitière, une diminution de la fertilité et un risque accru de réforme, ce qui entraîne des coûts économiques considérables.

Santé mammaire

La numération des cellules somatiques est un marqueur de l'inflammation chronique de la mamelle. En réduisant l'inflammation chronique chez l'animal, vous pouvez réduire le nombre de cellules somatiques, ce qui permet d'utiliser plus d'énergie et de nutriments pour la production de lait plutôt que de lutter contre l'inflammation.

Qualité de la peau et du coussinet des volailles

La peau, ou tissu épithélial, sert d'armure protectrice contre l'inflammation causée par les lésions cutanées qui peuvent conduire à Cellulite et les bactéries qui peuvent provoquer une dermatite du coussinet chez les poulets. Le maintien d'une peau solide et de l'intégrité du coussinet est un moyen essentiel de prévenir les éraflures et les infections qui peuvent entraîner une inflammation chronique et potentiellement conduire à la condamnation de la carcasse.

Respiratoire

Les infections respiratoires peuvent détruire le revêtement épithélial du système respiratoire supérieur, ce qui permet aux agents pathogènes d'accéder au système respiratoire inférieur. Dans ce cas, il peut en résulter une réaction inflammatoire prolongée susceptible d'entraîner une diminution du gain de poids, une baisse de l'indice de consommation et une augmentation de la mortalité.

Rôle des oligo-éléments de performance

Les oligo-éléments de performance - lorsqu'ils sont administrés dans le cadre d'un programme de nutrition bien équilibré pour le bétail ou la volaille - peuvent aider à gérer les effets de l'inflammation chronique en garantissant une réponse immunitaire robuste et équilibrée. Les oligo-éléments de performance jouent un rôle essentiel dans la construction de cellules saines de première réponse, ainsi que dans l'équilibre entre les protéines pro-inflammatoires (cytokines) et les protéines anti-inflammatoires.

Tous les oligo-éléments ne sont pas égaux. Des recherches évaluées par des pairs démontrent que les minéraux de performance Zinpro^® aident à fortifier le système immunitaire, fournissant une réponse immunitaire plus robuste et plus équilibrée que si l'on donnait des oligo-éléments inorganiques ou organiques. Cela permet aux animaux de se rétablir plus rapidement, tout en minimisant les pertes économiques.

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