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Cinq façons de mettre le rumen au premier plan™ : Améliorer la santé des vaches et la rentabilité des exploitations laitières

5 minutes de lecture

Dans le monde de l'élevage laitier, la santé du rumen est primordiale. Cependant, de nombreux éleveurs laitiers ont des difficultés à maintenir une santé optimale du rumen pour le troupeau, ce qui peut entraîner une baisse de la production laitière, une mauvaise santé des vaches et une réduction de la rentabilité de l'exploitation. La tension réside dans la lutte pour équilibrer les différents facteurs qui ont un impact sur la santé du rumen, tels que le budget temps, la gestion de la mangeoire, la taille des particules de la RTM, la qualité du fourrage et l'optimisation des nutriments de l'alimentation. 

L'adoption d'un état d'esprit Rumen First™ donne la priorité au bien-être du rumen pour améliorer les performances globales des vaches laitières. En se concentrant sur le rumen, les nutritionnistes laitiers et les éleveurs peuvent améliorer la production de lait, la santé des vaches et la rentabilité des exploitations. Des recherches et des exemples concrets ont montré que la mise en œuvre de pratiques spécifiques peut améliorer de manière significative la santé du rumen et les performances globales du troupeau laitier. 

Voici cinq pratiques clés que les nutritionnistes et les agriculteurs peuvent utiliser pour soutenir la fonction du rumen chez les vaches laitières.  

Équilibrer les budgets-temps pour les repas, le repos et la rumination

Un budget temps équilibré est essentiel pour les vaches laitières. Le budget temps fait référence à l'équilibre entre le temps que les vaches passent à manger, à se reposer et à ruminer par jour. Selon le Dr Rick Grant, cet équilibre doit être de 3 à 5 heures pour l'alimentation, de 12 à 14 heures pour le repos et de 8 à 9 heures pour la rumination.1. Les vaches qui passent plus de temps à ruminer en position couchée ont un pH ruminal plus élevé, consomment plus de matière sèche et produisent du lait avec des pourcentages de matières grasses et de protéines plus élevés.2

En fait, les recherches de l'Institut Miner ont conclu que les deux comportements des vaches ayant la plus forte corrélation positive avec la production de matière grasse sont les suivants ruminant alors que repos (couché), ce qui est appelé “rumination couchée”3.  

L'augmentation de la densité de peuplement des stalles (plus de 100%) a une incidence négative sur le temps de repos, ce qui se répercute sur la production laitière.4. Lorsque le temps de repos est inférieur au budget recommandé (12-14 heures), une heure supplémentaire de couchage peut entraîner une augmentation de 3,5 livres de lait.5, ce qui pourrait se traduire par un revenu supplémentaire de 0,63 T/vache/jour à un prix du lait de 18 T/pouce. S'assurer que les vaches disposent d'un accès approprié aux aliments, d'un espace de stabulation et d'un temps d'enclos pour manger, ruminer et se reposer est un moyen simple mais efficace d'améliorer la santé du rumen et le rendement laitier. 

Donner la priorité à la gestion des flux de données 

Une gestion efficace de la mangeoire est essentielle pour favoriser la santé du rumen. La disponibilité constante des aliments et l'optimisation des refus d'aliments sont des pratiques clés. Le temps d'ingestion est régulé par l'accès à la mangeoire, la teneur en fibres détergentes neutres (NDF), la digestibilité des NDF (NDFD) et la taille des particules. La taille des particules de la ration est généralement supérieure à celle du bol alimentaire avalé, qui est de 8 à 12 mm. Cela signifie que les vaches passent du temps à mâcher et à avaler avant de pouvoir prendre la prochaine bouchée de ration totale mélangée (RTM). Une bonne gestion de la mangeoire et l'accès à une RTM correctement mélangée permettent de maintenir un équilibre entre l'alimentation et la rumination, ce qui est crucial pour la santé du rumen.  

Par exemple, les exploitations qui utilisent des dispositifs portables de surveillance des vaches ont observé que l'optimisation de la gestion de la mangeoire améliore le comportement des vaches, favorise des périodes d'alimentation et de rumination optimales et augmente le rendement laitier et la qualité des composants, probablement grâce à l'amélioration du fonctionnement du rumen. 

Optimiser la taille des particules de TMR

La taille des particules du TMR influe sur l'activité masticatoire, le pH du rumen et la digestion des nutriments. Les troupeaux présentant le pourcentage de matière grasse butyrique le plus élevé ont plus de 50% de particules de TMR sur le tamis de 8 mm du séparateur de particules Penn State.6 L'optimisation de la taille des particules du TMR réduit le risque de triage et les variations dans le temps de mastication, et augmente le pH du rumen, la consommation de matière sèche et la production laitière. 

Mettre l'accent sur la qualité du fourrage

Un fourrage de haute qualité a un impact sur la disponibilité des nutriments et la fermentation dans le rumen. Un fourrage optimal doit avoir la bonne taille de particules, une stabilité optimale à la fermentation, un maximum de protéines vraies dégradables dans le rumen (tRDP), un profil élevé d'acides aminés (AA) et une DFDN optimale. Les fourrages qui ne respectent pas ces normes de contrôle de la qualité ont tendance à présenter des niveaux d'ammoniac plus élevés (> 15% de CP), des niveaux d'AA plus faibles (en tant que % de CP) et moins d'énergie fermentescible pour les bactéries du rumen. Ces facteurs compromettent l'efficacité des bactéries du rumen et sont susceptibles de limiter la production de lait et de ses composants. S'assurer que les vaches reçoivent un fourrage de haute qualité est une étape critique dans le maintien de la santé du rumen. 

Favoriser la fermentation du rumen grâce à des stratégies nutritionnelles 

Maximiser la DFDN, la PDRt, les glucides fermentescibles (fCHO) et les isoacides est crucial pour une fermentation efficace du rumen et pour la santé et les performances globales des vaches. Les isoacides, également connus sous le nom d'acides gras volatils à chaîne ramifiée (BCVFA), jouent un rôle essentiel dans la fermentation du rumen. Ils proviennent de la dégradation des acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) tels que la leucine, l'isoleucine et la valine. Les isoacides sont essentiels à la croissance des bactéries digérant les fibres dans le rumen, ce qui améliore la production microbienne de protéines et l'équilibre énergétique. 

Zinpro® IsoFerm® est un nutriment complémentaire conçu pour fournir un apport équilibré d'isoacides au rumen, ce qui permet d'optimiser la fermentation du rumen, d'améliorer la synthèse microbienne des protéines et de favoriser la digestion des nutriments. Zinpro IsoFerm peut être administré pendant les phases de production suivantes : 

  • Les vaches fraîches et en début de lactation peuvent améliorer l'ingestion de matière sèche, le rendement laitier corrigé en fonction de l'énergie et la rentabilité globale. 
  • Les vaches en milieu ou en fin de lactation peuvent bénéficier d'une meilleure efficacité alimentaire.  
  • Les vaches taries et allaitantes bénéficient d'un soutien pour une fonction optimale du rumen et des performances de la vache. 

La priorité au rumen améliore la réussite du troupeau

Adopter un état d'esprit "Rumen First" implique de mettre en œuvre des pratiques qui donnent la priorité à la santé et à l'efficacité du rumen. Les cinq pratiques essentielles sont les suivantes : se concentrer sur un budget-temps optimal, éviter une densité de peuplement excessive, mettre en œuvre une gestion efficace de la mangeoire, optimiser la taille des particules de la RTM, garantir un fourrage de haute qualité et maximiser la DFDN, la PDRt, le fCHO et les isoacides. L'adoption de ces pratiques se traduira par un troupeau laitier plus sain et plus productif et par une exploitation laitière plus prospère. Pour en savoir plus sur Zinpro IsoFerm, visitez le site www.zinpro.com/isoferm ou tendre la main à un membre de notre équipe laitière. 

1 Grant et Albright 2000, Actes du WDMC 2007 

2 Campbell et Grant, 2017 ; McWilliams et al., 2021 

3 Miner Institute, Chazy, NY, non publié, 2023 

4 M. D. Miller, T. P. Tylutki et R. J. Grant — Actes du CNC 2020 

5 Actes du WDMC 2007 

6 Kononoff et al., 2003, McCarthy et al., 2018 et Filho et al., 2023